La consommation de vin a augmenté significativement pour la première fois depuis quelques années et des données douanières indiquent que la France, l'Italie et les Etats-Unis ont réalisés une très belle part de bénéfice. Cependant les importations sont tombées brusquement, laissant tomber l'Australie de deux points arrivant en sixième position dans le classement de fournisseurs mondiaux de vin au Japon.
Un avantage de ce rapport est que celui-ci est très détaillé grâce aux données gouvernementales. Chaque printemps, l'Agence Fiscale Nationale sort par tranche d'âge des données de consommation de spiritueux pendant l'exercice précédent finissant le 31 mars et le Bureau Douanier du Ministère des Finances annonce le nombre total d'imporation pendant l'année civile qui vient juste de se conclure.
Au cours de l'exercice dernier, l'adulte moyen a consommé presque 60 litres de bière et de son dérivé.
Selon un rapport d’un mensuel analysant le marché de boisson japonais, les quatre grands groupes - Kirin, Asahi, Sapporo et Suntory - ont annoncés que leurs ventes sont tombées à 72 millions de litres de bière contenant taux de malt d'au moins 67 % car celle-ci sont taxées à 77 yens/litres.
Un autre exemple de taxe, la "happo-shu" la boisson équivalente de la bière (dont le taux de malt est situé en dessous des 25%) qui est maintenant imposé à 47 yens/litres, à vue sa vente baissée de 177 millions de litres après une série de hausses fiscales.
Les réels gagnants étant les « dai-San no biru », ou des bières de troisième catégorie (le malt étant quasiment de zéro), taxée à seulement 28 yens/litres, a vu une montée des ventes de 210 millions de litres. La baisse nette parmi les trois classes de bière est de seulement 40 millions de litres, cependant il est intéressant de noter comme les buveurs de bière japonaise sont devenus sensibles au prix de celle-ci.
Après la bière, la boisson la plus populaire est le "Shochu" qui est de l'eau de vie de riz distillé et peu coûteux. La consommation de celle-ci a augmentée petit à petit de 1,6% sur l'exercice dernier, soit 9,6 litres par adulte. Le Japonais a aussi consommé 7,1 litres de "liqueurs", dont la fiscalité n'est pas très élevée comme par exemple le "Chu-Hai" (cocktail à base de shochu), le "Ume-Shu" (le vin de prune) ainsi que des spiritueux médicinaux, leurs consommation étant en hausse de 6,4% pour cette année.
Le long cauchemar pour les fabricants de saké continu, la consommation continuant à chuter de 3.9 % l'année dernière soit 6.9 litres/personnes, un taux revu largement à la baisse celui-ci étant de 9.2 litres/personnes il y a cinq ans.
La majorité des vins consommés au Japon sont importés si l’on regarde les données douanières mensuelles, celles-ci montrent que la France conserve sa position dominante comme fournisseur de choix au Japon. Les importations de vin français en 2006 se sont élevées à 6.2 millions de cartons de 9 bouteilles.
Cependant l’une des surprises au terme de l’importation reste le vin d'Australie (malgré la baisse de celles-ci), Masahiro Kayama, le directeur général de la division de vins et spiritueux de Bière Sapporo, dit que les importateurs de beaucoup de marques australiennes avaient construit un sacré stock destiné à l’importation.
Reste à voir ce que les prochains chiffres nous dirons.
A suivre…