En 2012, le réalisateur de 26 ans a produit avec une grande liberté, caméra au poing, une œuvre qui aborde la condition précaire de la jeunesse puisque Phantom traite d’une freeter : l’équivalent au Japon d’une intérimaire ou d’une travailleuse à temps partiel. Le film évoque les inquiétudes sociales et existentielles d’un jeune couple japonais dans un monde à l’économie instable…
Le film commence alors qu’une japonaise – proche de la trentaine – rentre chez elle après une dure journée de travail d’intérim. La nuit tombée, elle explique à son petit copain son angoisse à l’idée d’avoir à payer le loyer bientôt, et de ne pas savoir comment s’en sortir. Ils passeront la nuit à discuter de divers sujets qui témoignent de leurs inquiétudes et leurs réflexions…
Avec des influences aussi variées que les films de « symphonie urbaine » comme Koyaanisqatsi, le travail sur le montage de Maya Deren et Stan Brakhage, ou encore la production indépendante et contestataire japonaise de la fin des années 60 (Wakamatsu, Terayama, Matsumoto…), Phantom, c’est aussi et surtout un parti pris formel radical. Pour créer la sensation que le film se passe dans un Tokyo entre rêve et réalité, tous les dialogues sont en voix-off. Le film est donc construit comme un rêve dans lequel des images variées se superposent aux dialogues, et créent une œuvre au montage atypique.
Une expérience à découvrir pour tous ceux qui recherchent un cinéma hors des sentiers battus.
Plus d'informations sur le site de l'éditeur : www.gankofilms.fr