En France :
Tome 1 le 27/04/2011
Tome 2 le 11/04/2012
Au Japon
Série en cours : 2 tomes
Site de l'éditeur : www.editions-tonkam.fr
Le Mur du Nord, le royaume des Karmeads est tombé aux mains du Roi Noir.
Les Drifters se rassemblent sur le champ de bataille. Quel est leur objectif ? Que leur réserve l’avenir ?
Après la mise en place de l’univers et des personnages dans le premier volume, on passe aux choses sérieuses et à l’action dans ce second volet.
Après les vampires et Hellsing, le mangaka change d’univers pour un monde d’heroic fantasy où humains, elfes, nains et autres peuplades se côtoient.
Mais comme dans Hellsing, cet univers est plus un prétexte pour une réflexion sur la société humaine. D’une part les humains ont pris le contrôle et tiennent les elfes en esclavage. Comme dans d’autres séries, les différentes races font écho à l’intolérance entre les humains de la vie réelle. De plus, Hirano a ajouté les Drifters et les Parias, des humains de l’Histoire avec notamment Nobunaga aux côtés du héros, totalement fictif lui mais issu de Satsuma, terre de samurai. Les figures ainsi choisies ne sont pas anodines, et si Nobunaga est ambivalent, du côté des Parias qui ont soif de destruction, on remarque aussi des personnages historiques célèbres comme Gilles de Rais (Barbebleue) et à ses côtés Jeanne d’Arc (qui a le mauvais rôle, ça change un peu, n’oublions pas qu’elle était effectivement très proche de Gilles de Rais), mais surtout on a Hitler, ce qui nous montre à quel point Hirano souhaite dénoncer le nazisme et ses dérives actuelles (Hellsing nous montrait un groupe de néo-nazis à abattre).
Pour ce qui est de la forme, le trait si particulier de Hirano est toujours très efficace et ce pour les scènes de mise en place comme pour les boucheries qui s’ensuivent. Il n’hésite pas à montrer les aspects les moins ragoûtants d’une guerre de manière crue. Les stratégies de Nobunaga ne sont pas raffinées mais elles fonctionnent et sont très certainement le fruit de recherches poussées de la part de l’auteur, car on est totalement convaincu. Le décrochage par rapport au réel permet de rendre toutes ces scènes plus supportables mais le fond est bien là et le message est clair : il n’y a pas de guerre propre.
Bref, un seinen efficace, dans un univers bien pensé et original, ce qui n’est pas peu dire quand on parle d’heroic fantasy ! Mais en fait Hirano utilise un monde d’heroic fantasy mais son récit n’est ni héroïque ni fantasy. Son approche s’avère plutôt réaliste par ailleurs et l’univers sert le récit, non le contraire. Après la bombe Hellsing qui était bien plus qu’un manga de vampires, Drifters s’annonce comme un nouveau succès retentissant. A suivre donc.
Mais comme dans Hellsing, cet univers est plus un prétexte pour une réflexion sur la société humaine. D’une part les humains ont pris le contrôle et tiennent les elfes en esclavage. Comme dans d’autres séries, les différentes races font écho à l’intolérance entre les humains de la vie réelle. De plus, Hirano a ajouté les Drifters et les Parias, des humains de l’Histoire avec notamment Nobunaga aux côtés du héros, totalement fictif lui mais issu de Satsuma, terre de samurai. Les figures ainsi choisies ne sont pas anodines, et si Nobunaga est ambivalent, du côté des Parias qui ont soif de destruction, on remarque aussi des personnages historiques célèbres comme Gilles de Rais (Barbebleue) et à ses côtés Jeanne d’Arc (qui a le mauvais rôle, ça change un peu, n’oublions pas qu’elle était effectivement très proche de Gilles de Rais), mais surtout on a Hitler, ce qui nous montre à quel point Hirano souhaite dénoncer le nazisme et ses dérives actuelles (Hellsing nous montrait un groupe de néo-nazis à abattre).
Pour ce qui est de la forme, le trait si particulier de Hirano est toujours très efficace et ce pour les scènes de mise en place comme pour les boucheries qui s’ensuivent. Il n’hésite pas à montrer les aspects les moins ragoûtants d’une guerre de manière crue. Les stratégies de Nobunaga ne sont pas raffinées mais elles fonctionnent et sont très certainement le fruit de recherches poussées de la part de l’auteur, car on est totalement convaincu. Le décrochage par rapport au réel permet de rendre toutes ces scènes plus supportables mais le fond est bien là et le message est clair : il n’y a pas de guerre propre.
Bref, un seinen efficace, dans un univers bien pensé et original, ce qui n’est pas peu dire quand on parle d’heroic fantasy ! Mais en fait Hirano utilise un monde d’heroic fantasy mais son récit n’est ni héroïque ni fantasy. Son approche s’avère plutôt réaliste par ailleurs et l’univers sert le récit, non le contraire. Après la bombe Hellsing qui était bien plus qu’un manga de vampires, Drifters s’annonce comme un nouveau succès retentissant. A suivre donc.
Remerciements aux éditions TONKAM pour nous avoir fourni ce tome
DRIFTERS © Kohta Hirano/SHONEN GAHOSHA Co., Ltd.