Les “six camarades” menés par Enishi Yukishiro font enfin leur apparition. L’heure de la “vengeance humaine” a sonné ! Kenshin affronte à la fois Hyogo Kujiranami muni du canon Armstrong et Iwanbo manœuvré par Gein, “l’artiste de la mécanique”. De son côté, Yahiko fait face à Hyoko Otowa, “l’homme des armes cachées” tandis que Sanosuké lutte contre Banjin Inui équipé de la “carapace invincible”. Face à ces armes perfectionnées par la nouvelle technologie, les trois sabreurs se battent avec comme seul recours leur propre kenjutsu. Ont-ils une chance de vaincre ?

Si l’édition perfect reste un réel plaisir renouvelé en terme d’objet, force est de constater que la série elle a pris un tournant qui ne l’avantage pas.

Le tome 17 reste de bonne facture, avec l’arrivée de nouveaux adversaires et le mystère qui les entoure : qui sont-ils ? de quoi sont-ils capables ? Bien sûr, très vite nos héros sont mis en difficulté mais reprennent du poil de la bête, on est dans le schéma du shônen classique. Et c’est bien là le hic, l’auteur a visiblement usé de ses techniques et de sa série ; les mêmes ficelles fonctionnent moins bien.

L’humour n’a plu sa place et on ne voit plus Kenshin sourire ; on assiste à une montée en puissance qui n’a plus d’intérêt tant la surenchère est visible ; et surtout, malgré une histoire construite à partir du passé du héros, on a un adversaire aux raisons qui pourraient être valables si elles étaient mieux présentées mais qui au final sonne un peu creux et manque de charisme par rapport aux précédents. Le plus gros intérêt du tome 18, c’est sa magnifique couverture, bien travaillée, et qui montre la maîtrise accrue du mangaka.

Une série dont le dernier cycle est (comme pour Dragon Ball) celui de trop, mais il faut avouer que sans lui on resterait sur notre faim.

Remerciements aux éditions GLENAT pour nous avoir fourni ces tomes

© 2006 by Nobuhiro Watsuki / Shueisha Inc.