LA PIECE :
Alors que les scandales les plus choquants se succèdent autour de Donatien, Marquis de Sade, la pièce se concentre sur six femmes : Renée, Marquise de Sade, Madame de Montreuil, la mère de celle-ci, Anne, la soeur cadette de Renée, Charlotte, leur femme de chambre, la Baronne de Simiane, une dévote aux moeurs irréprochable, et la Comtesse de Saint-Fond, une libertine à la langue bien pendue. Le Marquis, avec ses frasques et ses excès, est au coeur de toutes leurs conversations. Aimé ou détesté de ces femmes, il est le lieu de nombreuses querelles et discussions...
L'AUTEUR : Yukio Mishima (pseudonyme de Kimitake Hiraoka)
Né en 1925 à Tôkyô. Son oeuvre littéraire est aussi diverse qu'abondante : essais, théâtre, romans, nouvelles, récits de voyage. Il a écrit aussi bien des romans populaires qui paraissent dans la presse à grand tirage que des oeuvres littéraires raffinées, et a joué et mis en scène un film qui préfigure sa propre mort. Il a obtenu les trois grands prix littéraires du Japon.
En novembre 1970, il s'est donné la mort de façon spectaculaire, au cours d'un seppuku, au terme d'une tentative politique désespérée qui a frappé l'imagination du monde entier. Mishima fut un grand admirateur de la tradition japonaise classique et des vertus des Samouraïs. Dans ses oeuvres, il a souvent dénoncé les excès du modernisme, et donné une description pessimiste de l'humanité.
MISE EN SCENE
Récemment mise en scène par Jacques Vincey.
Prochaine représentations :
- au Théâtre Vidy de Lausanne, Suisse du 6 au 18 mai 2008
- Les Abbesses / Théâtre de la Ville-Paris du 8 au 25 octobre 2008
- Théâtre du Beauvaisis (60) le 13 et 24 novembre 2008
Il est toujours intéressant de voir l'art s'approprier l'Histoire. Cela l'est d'autant plus quand un grand auteur japonais tel que Mishima se penche sur un à-côté de l'Histoire française. Coquin mais jamais vulgaire, le texte fait la part belle aux remarques ironiques, mêlant drame et humour avec habileté.
La mise en scène de Jacques Vincey, qui joue pour beaucoup sur le corset et les robes comme autant de symbole (la cage et par extension la possible liberté étant les plus évidentes) est vraiment intéressantes. Visuellement très réussie, elle n'est pas sans rappeler les drame nô dans une certaine mesure : maquillage excessivement blanc des personnages, jeu de musiques, et même un homme pour jouer la femme de chambre...