CARACTERISTIQUES :
Editeur : Editions du Rocher
Nombre de pages : 288
Prix : 19,00 €
ISBN : 978 2 268 06769 8
LE LIVRE :
Vers 1820, le jeune Yasumoto Noboru rentre à Edo (ancien Tôkyô), songeant à faire carrière. Son étude de la médecine occidentale à Nagasaki et ses origines le destinent en effet à l'accession à de hautes sphères médicales. À son grand désarroi, il est nommé interne dans la clinique du médecin des pauvres Kyojo Niide, surnommé Barberousse. Noboru se révolte d'abord contre son patron, frustre et autoritaire, les lieux insalubres, les malades pauvres et sales… Il tente d'instaurer un rapport de forces pour se faire muter ailleurs, mais petit à petit apprend à découvrir la véritable personnalité du docteur Barberousse, au-delà du médecin bourru et autoritaire qu'il avait haï dès les premiers jours. Au contraire, celui-ci se révèle être un homme plein de compassion, qui considère la maladie non seulement sous ses aspects scientifiques, mais aussi moraux et sociaux. Pour soigner les corps, il faut « éloigner la misère et l’ignorance », qui sont la cause de tous les maux des miséreux. Yasumoto se met à vouer une admiration sans borne à celui qui devient son mentor : il rentre dans le rang, se met à porter la tenue réglementaire, s'investit au maximum dans son métier...
Adapté à l’écran en 1965 par Kurosawa Akira (qui considérait ce film comme son chef-d’œuvre), avec le légendaire Toshiro Mifune dans le rôle titre, Barberousse est devenu un grand classique du cinéma japonais (DVD chez Wild Side).
L'AUTEUR : Shûgorô YAMAMOTO
Écrivain très populaire au Japon, Yamamoto Shûgorô (1903-1967) est d’origine modeste. Il quitte l’école tôt et sa carrière littéraire débute avec des récits pour la jeunesse qu’il publie dans des magazines ; il abordera ensuite romans de détection et récits historiques, publiés sous une quarantaine de pseudonymes. En 1943, il entre dans l’histoire de la littérature japonaise car il est le premier auteur à refuser le prestigieux prix Naoki pour Nihon Fujin Fudôki (« Portraits de grandes femmes du Japon »), trouvant l’étiquette « littéraire » trop inappropriée pour ses « petits écrits ». Dans l’après-guerre, ses romans historiques sur les samouraïs acquièrent une grande notoriété pour leur critique masquée du pouvoir politique, un sens de l’humour et un humanisme qui renouvellent le genre. En 1964, il publie Barberousse, un de ses plus grands livres, aussitôt adapté au cinéma par Kurosawa. En 1987, pour le 20e anniversaire de sa disparition, la Société de Promotion pour les Arts et les Lettres a créé un prix littéraire portant son nom, qui couronne chaque année les nouveaux talents littéraires.
NOTRE AVIS :
Au début on a un peu de mal à se plonger dans ce récit somme toute sympathique mais dont la trame principale se dessine en filigrane au profit de récits annexes liés aux divers patient et non des médecins qui tiennent les rôles principaux. Mais peu à peu, un peu comme le personnage principal qui est peu enthousiaste au début, on se laisse happé par cet univers et ces personnages variés. L'évolution du personnage central de Noboru joue aussi un rôle puisque le tout est raconté de son point de vue, d'abord négatif puis ouvert aux nouveautés. On a de ce point de vue un roman qui tient aussi du roman d'apprentissage. Un récit qui peine à démarrer mais on lit les derniers chapitres bien plus vite une fois qu'on est entré dans le livre.