le gouvernement japonais va informer l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) que le combustible nucléaire en fusion pourrait avoir percé la cuve sous pression des réacteurs 1, 2 et 3 et s'être accumulé au fond de l'enceinte de confinement qui entoure la cuve. Chacune de ces cuves est entourée d'une enceinte de confinement reposant sur une dalle de béton de huit mètres d'épaisseur.
Toutes ces données restent toutefois des suppositions, les techniciens n'ayant pas la possibilité de voir l'état réel de l'intérieur des réacteurs.
L'Agence japonaise de la sûreté nucléaire a d'autre part multiplié par deux son estimation de la quantité de particules radioactives émises dans l'atmosphère pendant la première semaine suivant l'accident à Fukushima Daiichi (N°1), le plus grave depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986. Elle pense que 770.000 terabecquerels se sont échappés des réacteurs endommagés et non pas 370.000 terabecquerels comme estimé précédemment. Une autre commission gouvernementale avait toutefois d'emblée évalué à 630.000 terabecquerels la radioactivité émise à la suite des explosions d'hydrogène et par les panaches de vapeur. Ces niveaux sont inférieurs à ceux relevés à Tchernobyl.
Les experts soulignent en outre que la majeure partie des particules ont été emportées par les vents vers l'océan Pacifique, sans survoler les zones habitées. Tepco espère parvenir d'ici janvier à refroidir progressivement le combustible et à le maintenir sous la barre des 100 degrés Celsius, étape cruciale pouvant mener à une sortie de crise à Fukushima. Le gouvernement japonais a par ailleurs indiqué qu'il allait procéder à des contrôles de radioactivité des zones de baignade en mer, en rivière et dans les lacs.
Source : AFP