Samedi 17 mars, un des jours forts du Salon, même si le dimanche s'annonce d'ores et déjà plus médiatique.
En entrant, ceux qui se seraient attendus à une convention typique comme la Japan Expo auront vite compris que le ton n'était aps tout à fait le même. Le Salon du Livre reste lui-même, et c'est une bonne chose !
Mais le Japon a bel et bien une place particulière. Dès l'entrée dans le Salon, les visiteurs pouvaient se servir gratuitement en sac plastique pour leurs achats à venir ; un côté sobre (Salon du Livre 2012) et un côté spécial Naruto. Car en effet, à l'occasion du dixième anniversaire de la série, le jeune ninja était encore uen fois à l'honneur avec un coin manga immanquable puisqu'il comportait un Naruto gonflable géant déjà croisé à Japan Expo notamment... Une exposition était également dédié à la série : des informations pour les néophytes et surtout des copies de planches originales très jolies. Il y avait aussi un coin jeu vidéo pour tester notamment la dernière nouveauté des nombreux dérivés de combat sur X-Box 360. Inutile de préciser que ce coin est resté particulièrement rempli, notamment par le jeune public !
Toujours pour le dixième anniversaire de Naruto, des employés cosplayés en Naruto (enfin sans les cheveux blonds...) ont distribué toute la journée des livrets récapitulatifs (un peu trop exhaustif pour ce qui est du résumé de l'histoire...) et des masques Naruto pour enfants (un peu stressant de croiser tant de petits Naruto dans la journée...). Au final, un choix logique mais qui semble enterriner pour les non-connaisseurs que le manga c'est Naruto et consorts. Dans ce cadre, difficile pour le grand public de découvrir les petites perles cachées par la partie visible de l'iceberg que sont les manga à grand tirage...
Mais pour être honnête, hormis la vente de manga et un défilé cosplay qui n'avait guère sa place ou qui aurait gagné à être mieux organisé (le Salon ne savait clairement pas dans quoi il s'engageait), le coin manga c'était surtout la réunion des éditeurs manga et de quelques plus en rapport (niveau décoration surtout) dans le même coin. D'ailleurs, les éditeurs nobi nobi ! ou Fei étaient au même endroit, donc manga reste un peu restrictif. Mais il est vrai que tous ceux qui voulaient trouver des manga n'avait qu'à aller vers le Naruto géant pour trouver leur bonheur.
Autre déception, même si elle était annoncé : pas un seul mangaka chez les éditeurs ! Une grande maison comme Glénat, qui a par ailleurs invité des auteurs phares de bande dessinée, possède des titres très vendeurs et a d'ailleurs fait une décoration/communication très visible sur des oeuvres commes One Piece ou Les Gouttes de Dieu. Et pourtant pas l'ombre d'un mangaka chez eux ! Bien sûr Eichiro Oda, Tadashi Agi et Shu Okimoto auraient été un plus de taille, mais même sans aller vers leurs gros titres, la présence d'un auteur un peu moins connu de leur catalogue fort varié aurait pu être le plus de ce salon censé avoir le Japon à l'honneur. Et quel meilleur moyen de faire découvrir une oeuvre qu'une mise en avant avec la présence de l'artiste ? Combien de mangafans se seraient arrêté sur une oeuvre qui par ailleurs passe inaperçue dans le flot des nombreuses sorties mensuelles ?
Il a fallu aller chez le petit éditeur nobi nobi ! (qui fête ses deux ans et étoffe son catalogue) pour trouver un dessinateur japonais : Kunio Katô est en effet le réalisateur et dessinateur du court métrage "La Maison en petits cubes", récemment adapté en livre et dernière parution de l'éditeur. Une dédicace qui n'a pas désempli et qui a permis de faire connaître ce titre tant sur son support livre que dans sa version animée originale puisqu'en attendant la dédicace, les acheteurs avaient le temps de devenir lecteurs et de découvrir ce joli conte emprunt de nostalgie et de poésie. Et la magie continuait par le simple fait de rencontrer cet auteur japonais discret qui faisait au pinceau une dédicace sobre mais efficace.
Autre pôle très japonisant et que le visiteur voyait rapidement sur le plan trouvé à l'entrée : le Pavillon Japonais. Nous nous attendions à une sorte de pagode, mais il n'en fut rien. Un espace dédié avec pour seule décoration japonisante des rideau de bois déscendant du plafond et permettant de repérer le "pavillon" de loin. Pour plus de clarté, il avait été ajouté "Japon" sur ledit rideau. Sur place, deux choses : un espace vente au coeur du pavillon, avec une réunion de nombreux titres japonais tous éditeurs confondus, y-compris des titres importés du Japon (mais la conversion du Yen à l'Euro passe du simple au double !!). Difficile d'y flâner pour découvrir d'éventuelles curiosités en les feuilletant, le pavillon était rempli de visiteurs. On avait très vite envie d'en sortir et il fallait bien de la patience pour découvrir tous les titres proposés.
Les abords du pavillon étaient dédiés aux auteurs japonais invités qui dédicaçaient leurs livres dans cet espace commercial et impersonnel. Une manière un peu décevante de les rencontrer, même si les lecteurs appréciaient tout de même la simple possibilité de les voir.
Niveau organisation, le Salon du Livre est bien rôdé et ça se voyait ! De nombreux points en libre service proposait des supplément gratuits et les fameux sacs Naruto. Ces derniers étaient très régulièrement réapprovisionnés. On pouvait notamment y trouver une édition spéciale du "Magazine Littéraire" pour le Salon et dédié à la littérature japonaise et le dernier numéro du gratuit "Zoom Japon". Il y avait aussi de nombreux autres produits comme le catalogue du salon, le planning des dédicaces et conférences, etc. Seul bémol, pas de poubelles et il fallait avoir la chance de croiser un charriot poubelle au hasard de nos déambulations pour pouvoir jeter le moindre papier... Résultat : des malappris ont utilisé les bacs en libre service dans lesquels on pouvait malheureusement aussi croiser des détritus... Nous supposons que ceux-ci étaient toutefois enlevés au plus vite par les employés, car cela restait rare.
En entrant, ceux qui se seraient attendus à une convention typique comme la Japan Expo auront vite compris que le ton n'était aps tout à fait le même. Le Salon du Livre reste lui-même, et c'est une bonne chose !
Mais le Japon a bel et bien une place particulière. Dès l'entrée dans le Salon, les visiteurs pouvaient se servir gratuitement en sac plastique pour leurs achats à venir ; un côté sobre (Salon du Livre 2012) et un côté spécial Naruto. Car en effet, à l'occasion du dixième anniversaire de la série, le jeune ninja était encore uen fois à l'honneur avec un coin manga immanquable puisqu'il comportait un Naruto gonflable géant déjà croisé à Japan Expo notamment... Une exposition était également dédié à la série : des informations pour les néophytes et surtout des copies de planches originales très jolies. Il y avait aussi un coin jeu vidéo pour tester notamment la dernière nouveauté des nombreux dérivés de combat sur X-Box 360. Inutile de préciser que ce coin est resté particulièrement rempli, notamment par le jeune public !
Toujours pour le dixième anniversaire de Naruto, des employés cosplayés en Naruto (enfin sans les cheveux blonds...) ont distribué toute la journée des livrets récapitulatifs (un peu trop exhaustif pour ce qui est du résumé de l'histoire...) et des masques Naruto pour enfants (un peu stressant de croiser tant de petits Naruto dans la journée...). Au final, un choix logique mais qui semble enterriner pour les non-connaisseurs que le manga c'est Naruto et consorts. Dans ce cadre, difficile pour le grand public de découvrir les petites perles cachées par la partie visible de l'iceberg que sont les manga à grand tirage...
Mais pour être honnête, hormis la vente de manga et un défilé cosplay qui n'avait guère sa place ou qui aurait gagné à être mieux organisé (le Salon ne savait clairement pas dans quoi il s'engageait), le coin manga c'était surtout la réunion des éditeurs manga et de quelques plus en rapport (niveau décoration surtout) dans le même coin. D'ailleurs, les éditeurs nobi nobi ! ou Fei étaient au même endroit, donc manga reste un peu restrictif. Mais il est vrai que tous ceux qui voulaient trouver des manga n'avait qu'à aller vers le Naruto géant pour trouver leur bonheur.
Autre déception, même si elle était annoncé : pas un seul mangaka chez les éditeurs ! Une grande maison comme Glénat, qui a par ailleurs invité des auteurs phares de bande dessinée, possède des titres très vendeurs et a d'ailleurs fait une décoration/communication très visible sur des oeuvres commes One Piece ou Les Gouttes de Dieu. Et pourtant pas l'ombre d'un mangaka chez eux ! Bien sûr Eichiro Oda, Tadashi Agi et Shu Okimoto auraient été un plus de taille, mais même sans aller vers leurs gros titres, la présence d'un auteur un peu moins connu de leur catalogue fort varié aurait pu être le plus de ce salon censé avoir le Japon à l'honneur. Et quel meilleur moyen de faire découvrir une oeuvre qu'une mise en avant avec la présence de l'artiste ? Combien de mangafans se seraient arrêté sur une oeuvre qui par ailleurs passe inaperçue dans le flot des nombreuses sorties mensuelles ?
Niveau organisation, le Salon du Livre est bien rôdé et ça se voyait ! De nombreux points en libre service proposait des supplément gratuits et les fameux sacs Naruto. Ces derniers étaient très régulièrement réapprovisionnés. On pouvait notamment y trouver une édition spéciale du "Magazine Littéraire" pour le Salon et dédié à la littérature japonaise et le dernier numéro du gratuit "Zoom Japon". Il y avait aussi de nombreux autres produits comme le catalogue du salon, le planning des dédicaces et conférences, etc. Seul bémol, pas de poubelles et il fallait avoir la chance de croiser un charriot poubelle au hasard de nos déambulations pour pouvoir jeter le moindre papier... Résultat : des malappris ont utilisé les bacs en libre service dans lesquels on pouvait malheureusement aussi croiser des détritus... Nous supposons que ceux-ci étaient toutefois enlevés au plus vite par les employés, car cela restait rare.
De même - bien qu'il s'agisse pour le coup d'une maison d'édition dédiée à la BD chinoise - les éditions Fei ont su tirer leur épingle du jeu avec notamment de superbes posters tirés du "Juge Bao" indiquant leur emplacement et vendus sur le stand (celui du personnage de Lian était d'ailleurs épuisé, à l'instar du T-shirt). L'occasion de découvrir aussi leur BD "Nankin" qui revient sur ce pan certes peu glorieux de l'Histoire japonaise mais sans accusation contre le Japon d'aujourd'hui. Une autre petite pointe de culture nippone, car il ne faut pas oublier les aspects parfois plus négatifs.
Un Salon du Livre classique donc, et c'est bien ce que nous attendions, mais nous pensons que nombres de mangafans s'attendaient sans doute plus à quelque chose de plus proche d'une convention et en ce sens ont pu être déçu. Les organisateurs ont fait l'effort d'intégrer le cosplay mais celui-ci a eu du mal à trouver sa place, tout simplement parce que le cosplay n'est pas vraiment le pan de la culture japonaise qui intéressait le plus le grand public. Quant aux fans, ils aurons sans doute trouvé que le Japon était un peu perdu au milieu de tout le reste. De notre point de vue, c'était toutefois un plus : ceux venus principalement pour le Japon invité d'honneur n'était pas confinés à un recoin dédié et c'est au fil des allées qu'ils pouvaient découvrir les titres les intéressant, et par la même découvrir d'autres stands qu'ils auraient sinon totalement ignorer. Nous avons choisi de flâner sur tout le salon et les surprises furent nombreuses ! Pas nécessairement japonisantes, nous ne nous étenderons donc pas ici, mais décidément, le Salon du Livre est une excellente occasion de découvrir des titres méconnus voire improbables, à condition de s'éloigner des grands stands incontournables et de choisir de déambuler au hasard plutôt que d'aller directement sur les stands qu'on connaît déjà.