Sheila a été placée à la cour au service d’Edward, le prince héritier, en tant que servante. Ce dernier entretient des rapports très complexes et ambigus avec son frère Justin, qui vise le trône. C’est de manière très maladroite qu’ils parviendront à se rapprocher tant bien que mal au grand dam de Sheila qui s’aperçoit des intentions malveillantes de Justin envers son frère…

Si le résumé vous semble peu clair (et pour cause, il ne correspond d’ailleurs pas aux événements), ce n’est rien en comparaison de ce second volume. Notons toutefois que Justin ne vise pas particulièrement le trône, que le rapprochement évoqué concernerait plutôt Justin et Sheila, et que la dernière phrase du résumé… ne correspond absolument à rien dans ce second tome !

Quant à l’histoire, le principal problème dans cette série vient du fait que les personnages masculins se ressemblent trop et qu’on finit par ne plus savoir qui est qui. D’autant que d’un chapitre à l’autre, leur design évolue parfois de manière drastique… Seuls les noms permettent à peu près de s’y retrouver, mais là encore on s’interroge, la cohérence nous échappant le plus souvent, à l’exception de Sheila et dans une moindre mesure Justin. Du coup la lecture devient fastidieuse et son sujet n’est pas assez palpitant pour qu’on l’excuse. On ressort de cette lecture fatigué et franchement pas convaincu.

La narration est bancale et on a parfois du mal à situer les flashbacks par rapport au moment du récit. Les épisodes se suivent avec une certaine cohérence mais le tout manque franchement de liant et foncièrement il serait difficile de résumer clairement le fil directeur puisque celui-ci nous échappe ; il n’est pas inexistant, on sent que les créateurs veulent nous amener quelque part, mais on peine à voir où.

Le titre d’ailleurs est aussi très mal choisi puisqu’il suggère une série de maid dévouée, ce qui n’est pas tout à fait le cas, en tout cas pas au sens où on l’entend d’habitude. Bref, nous avions beaucoup apprécié l’adaptation d’Alice au Royaume de Cœur, autre Otome Game de QuinRose, en manga chez Ki-oon, et nous espériosn trouver ici un travail du même niveau. Malheureusement il n’en est rien, et si cette série a des aspects intéressants, comme la personnalité de l’héroïne, nous restons dubitatifs quant à la capacité de Hazuki FUTABA à mener à bien une histoire somme toute complexe.