De la fin des années 70 jusqu'au début des années 80, les critiques japonais et français se sont montrés particulièrement alarmistes quant à la situation du cinéma nippon dont le rayonnement international s'était gravement altéré en l'espace de quelques années. Les causes en sont multiples : baisse de fréquentation (1 milliard de spectateurs en 1960, plus que 150 millions vingt ans plus tard), multiplication des écrans dans les foyers et déclin progressif des grands studios. Pourtant la génération de cette période, que beaucoup ont jugé hâtivement comme peu importante au vue de la diminution de sa production, a livré toute une série de films, indépendants ou non, qui font apparaître cette parenthèse comme la matrice essentielle d'un cinéma à venir.
Cette programmation a pour but de jeter un coup d’œil rétrospectif mais nécessaire sur une décennie de transition passionnante qui conduisit au retour en force des auteurs dans un cinéma japonais ne privilégiant plus que des œuvres commerciales. De En attendant la fête, oeuvre emblématique de Kazuo Kuroki, jusqu'au Violent Cop de Takeshi Kitano, nous observons un cinéma moins radicalisé politiquement que celui de la décennie précédente mais plus proche d'une réalité sociale nous rappelant que beaucoup de ces nouveaux réalisateurs viennent du cinéma documentaire.
Tout d'abord une programmation de cet ordre n'aurait pas été complète sans la présence de Shinji Somai (1948-2001) l'un des artistes les plus exigeants de sa génération. Metteur en scène passionnant et encore trop méconnu en France (même si son Typhoon Club est sorti à Paris, à la fin des années 80, dans la plus grande confidentialité tout comme son Moving, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes) il réalisa avec The Catch, un de ses chefs-d'oeuvre. Adepte d'une direction d'acteur poussée dans ses extrémités, il exigea de ses comédiens qu'ils participent à une vraie pêche aux thons en pleine mer. Libérées progressivement d'une quelconque diégèse, ces longues séquences de pêches, sans dialogue ni musique, nous font basculer dans un environnement d'automatisme pur élevant l'oeuvre vers des sommets de poésie fataliste. Exemple le plus significatif du déclin des studios et de l'apparition d’œuvres hybrides : le film culte L'Homme qui a volé le soleil de Kazuhiko Hasegawa. Il réutilise toutes les structures du film catastrophe : un jeune professeur de physique concocte une bombe A au plutonium 239 et opère un chantage sur le gouvernement. Issu des adaptations ambitieuses (ici en l'occurrence une histoire originale de Leonard Schrader) qui se multipliaient en cette fin des années 1970, époque où les studios peinaient à ramener le public dans les salles, l’œuvre du trop rare (seulement deux films) Hasegawa ne ressemble pourtant à aucune autre : la star de la chanson Kenji Sawada interprète cet anti-héros imprévisible se lançant à corps perdu dans une lutte avec la société contre laquelle il ne pourra gagner. L'omniprésence du poste de télévision ou de radio viendra souligner l'encerclement progressif d'un personnage perdu d'avance.
Les nouveaux auteurs sont issus d'une génération qui, à défaut d'avoir connu la guerre, en ont subi ses conséquences (Hasegawa fut irradié à Hiroshima alors qu'il était encore dans le ventre de sa mère) et beaucoup d'oeuvres reviennent sur cette délicate période d'après-guerre en intégrant un noir et blanc stylisé.
C'est le cas de la Rivière de Boue qui demeure l'une des rares productions de cette sélection à avoir connu une exploitation commerciale en son temps en France. Le premier film de Kohei Oguri décrit l'amitié de deux jeunes garçons d'Osaka séparés malgré eux, par les barrières sociales. En dépit de son sujet, le film se tient à représenter l'enfance dans sa plus totale simplicité; filmant ses deux jeunes acteurs le plus souvent dans des plans fixes dénués de toute charge dramatique.
C'est peu ou prou le même contexte et la même esthétique que l'on retrouve dans le divertissant Journal d'errance d'un joueur de Mah-Jong. Premier long-métrage du dessinateur Makoto Wada qui donne à Hiroyuki Sanada le rôle à contre-emploi d'un jeune homme faible, évoluant dans un Tokyo occupé par les forces étrangères. Il trouvera dans le mah-jong, un moyen de survivre parmi une galerie de personnages haut en couleur jalonnant le récit.
D'autres cinéastes ont souhaité représenter cette époque dans un style plus intemporel comme dans les Préparatifs de la Fête dont la misère étouffante de cette communauté insulaire du Shikoku dans les années 50 pourrait se passer indifféremment vingt ans plus tard sans que les problématiques liées à l'enfermement rural ne changent significativement.
De ruralité il en sera également question dans Adieu à la terre natale. Transfuge du documentaire, le cinéaste Mitsuo Yanagimachi étudie sèchement la dislocation industrielle et culturelle de la préfecture d'Ibaraki. Ici un père routier à Kashima perd ses deux enfants lors d'un accident de barque et sombre dans une déchéance morale et physique. Sans juger ni dramatiser, la caméra de Yanagimachi est certainement l'une des choses les plus sensibles de cette décennie. Il n'est donc guère surprenant que Katsuya Tomita (auteur de Saudade en 2011) se soit à maintes reprises référé à son travail. Succès public inattendu en son temps, l'exploit fut d'autant plus remarquable que Yanagimachi assura tous les stades de la fabrication et de la distribution de son propre film sans avoir l'assurance qu'il lui permettrait de financer le suivant. S'impliquant dans la réalisation, la production et les frais publicitaires, il alla même jusqu'à déchirer les tickets à l'entrée de la salle, élaborant ainsi un nouveau mode de production bien loin de ceux des studios.
Difficile de présenter les productions indépendantes sans évoquer celles de l'ATG (l'Art Theater Guild) dont le fameux Jeu de Famille en constitue l'un des fleurons les plus reconnus. Satire du démantèlement de la structure familiale, le regretté Yusaku Matsuda y interprète un professeur particulier venu apporter un soutien scolaire bien singulier à un fils de famille en difficulté. La représentation de cette famille de la classe moyenne perturbée par l'intrusion de ce nouveau personnage permet à Morita de subvertir l'apparence quasi-géométrique de leur habitat occidentalisé dont l'absurdité de la latéralité explosera lors d'un final autodestructeur.
Tout comme Morita, Nobuhiko Obayashi vient de l'avant-garde et a pu passer à la réalisation sans avoir été assistant au préalable. Je suis toi, tu es moi est représentatif du regard d'Obayashi qui se distingue par sa capacité à jumeler habilement la poésie et le divertissement. La trivialité du sujet (deux écoliers de deux sexes différents occupent soudain le corps de l'autre) s'estompe pour laisser place à des instants plus méditatifs dans les ruelles d'Onomichi, la ville natale du cinéaste, auxquels viennent parfois s'accoler des plans en 8mm rappelant le support de prédilection de l'auteur, qu'il employait pour ses premiers courts métrages. Toujours en activité, Obayashi a récemment tourné un clip pour le groupe d'idols AKB48, très populaire auprès des jeunes filles. Cette incursion dans la musique témoigne d'un intérêt certain et sans cesse renouvelé envers la
pop culture.
Une autre rareté ATG sera également présentée : Adieu la vie facile de Yoichi Higashi est la radiographie sans artifice d'une séparation douloureuse. Peu montrée depuis sa sortie, l'oeuvre est portée par le naturel désarmant de l’actrice Kaori Momoi interprétant une étudiante de Waseda qui arrive difficilement à oublier son premier vrai amour, perdu six mois plus tôt, et entretient une nouvelle liaison sans illusions avec un de ses camarades de classe.
On observe néanmoins chez d'autres cinéastes, le retour à une certaine épure. C'est le cas d'Hiroshi Teshigahara qui après un silence de 17 ans, livre avec Rikyu, le maître de thé un film d'une troublante austérité opposant le maître de thé, Rikyu, fervent adepte du Wabi-Sabi (le goût de l'absolue simplicité) à Toyotomi Hideyoshi qui voit dans l'art du thé le moyen de célébrer le pouvoir par son esthétique et son ampleur. Rikyu présente ce patrimoine culturel sous un nouvel aspect : les pavillons de thé sont vus comme des lieux confinés où se dessinent aussi bien une profonde spiritualité que les plus sombres machinations politiques.
Louant la diversité de ces années-là, la programmation présentera également l'un des grands succès de l'année 1982 : Être ou ne pas être homme (La Marche de Kamata) de Kinji Fukasaku. Adapté d'un roman de Kohei Tsuka, le film recrée l'atmosphère de la grande époque des studios de Kyoto renouant avec des éléments de genre non-sensique transposés dans un monde contemporain.
Se terminant sur l'inévitable Violent Cop, le visage sans émotion et le corps lourd de Takeshi Kitano nous évoquent irrémédiablement la faille communicationnelle d'une société dont les personnages de cette douzaine de films semblent être victimes.
Ainsi s'observe dans toutes ces productions, un intérêt constant pour les marginaux de la société (le professeur de physique de L'homme qui a volé le soleil, le routier héroïnomane d'Adieu à la terre natale) en décalage avec l'expansion bien trop rapide de leur environnement. Le critique Ueno Koshi, analysant le travail de Mitsuo Yanagimachi sur Adieu à la terre natale, avait reflété que même chez Yanagimachi ce désir de «réalisme» se traduisait principalement par sa volonté de synthétiser le temps "vrai"1. Prenant l'exemple d'une séquence où le camionneur se balance paisiblement dans les champs, vus pour leur plénitude expressive presque irréelle. Le vent et les nuages empêchant soudainement les rayons de soleil de passer, ils font percevoir un changement progressif par une longue ondulation des champs. La force de cette séquence, selon Ueno, est de nous porter directement aux conclusions de cette composition dramatique, faisant prévaloir l'esthétique sans nous délivrer d'explications superflues.
Ueno confirme donc la nécessité de réorganiser le temps ex novo en le créant conforme à son goût et c'est bien ce point précis qui semble caractériser très justement les préoccupations plastiques des cinéastes présentées lors de cette programmation. Libérée des studios et de l'activisme politique, cette nouvelle génération, motivée par un goût de l'instantané, a su brillement s'affranchir de l'esthétique et des modes de production de ses aînés. Et ces douze films, à découvrir ou à redécouvrir, nous feront sans aucun doute voir sous un jour nouveau une parenthèse cinématographique qui, en rupture avec le système actuel, a développé un goût précieux pour l'instantanéité, ne cherchant plus à délivrer une idée objective du temps.
Programme
En attendant la fête 祭りの準備 (matsuri no junbi)
De Kazuo Kuroki / Comédie / 1975 / 117’/ Avec Jun Eto, Hajime Hana, Haruko Mabuchi, Yoshio Harada / Production ATG
Un jeune employé de banque de province, passionné de cinéma, rêve de monter à la capitale pour devenir scénariste. En attendant, il se morfond dans sa campagne où il vit mal les liens sociaux traditionnels et la culture du consensus.
L’homme qui a volé le soleil 太陽を盗んだ男 (taiô wo nusunda otoko)
De Kazuhiko Hasegawa / Action / 1979 / 147’ / Avec Kenji Sawada et Bunta Sugawara / D’après Leonard Schneider
Tokyo, dans les années 1970. Un jeune professeur de physique réussit à s’introduire dans une centrale nucléaire pour y dérober du plutonium liquide. Il fabrique une bombe atomique dans sa chambre et menace de la faire sauter si on ne répond pas à ses exigences folles.
Au revoir la vie facile もう頬づえはつかない (mô hôzue wa tsukanai)
De Yoichi Higashi / Drame amoureux / 1979 / 113’ / Avec Kaori Momoi, Eiji Okuda, Leo Morimoto, Juzo Itami / D’après Noriko Minobe / Production ATG
Après avoir vécu le grand amour puis l’ayant perdu, une étudiante décide d’abandonner ses études. Elle se lie à autre garçon et se laisse prendre par dépit à la banalité quotidienne qu’il incarne parfaitement.
La rivière de boue 泥の河 (doro no kawa)
De Kohei Oguri / Drame social / 1981 / 105’ / Avec Takahiro Tamura, Yumiko Fujita, Mariko Kaga / D’après Teru Miyamoto
Deux garçons dont les parents habitent au bord d’une rivière polluée d’Osaka se lient d’amitié. Nobuo est le fils d’un restaurateur ; Kiichi vit avec sa mère, une prostituée.
Etre ou ne pas être homme (La marche de Kamata) 蒲田行進曲 (Kamata Kôshinkyoku)
De Kinji Fukasaku / Comédie mélodramatique / 1982 / 109’/ Avec Keiko Matsuzaka, Morio Kazama, Mitsuru Hirata / D’après Kohei Tsuka
Années 1970 : pendant le tournage d’un film de samouraï. Pour s’attirer les faveurs de l’acteur vedette qu’il admire, un cascadeur en mal de reconnaissance accepte de jouer la scène phare dont personne ne veut se charger : tomber d’un escalier de 30 mètres.
Adieu à la terre natale さらば愛しき大地 (saraba itoshiki daichi)
De Mitsuo Yanagimachi / Drame rural / 1982 / 130’ / Avec Jinpachi Nezu, Kumiko Akiyoshi, Miyako Yamaguchi, Jiro Yabuki
Dans une province au nord de Tokyo, en proie à l'industrialisation. Yukio, comme les autres, a délaissé l’agriculture pour travailler comme camionneur. Il mène en plus une double vie. Pour travailler plus, il se pique aux amphétamines...
Je suis toi, tu es moi 転校生 (tenkôsei)
De Nobuhiko Obayashi / Comédie fantastique / 1982 / 112’ / Avec Satomi Kobayashi et Toshinori Omi / Production ATG
Kazuo, collégien, se lie d’amitié avec Kazumi, la nouvelle de sa classe. Alors qu’ils visitent un sanctuaire shintô sur les hauteurs escarpées de la ville, ils font une chute brutale et perdent connaissance. A leur réveil, ils se rendent compte qu’ils ont échangé mutuellement leurs corps. Kazuo devient une fille aux manières rustres et Kazumi un garçon timide et efféminé. Sensation étrange qu’accentue encore l’attitude de leur entourage, complètement désorienté, mais qui leur permet de comprendre la vraie nature du sexe opposé et d’éprouver, l’un vis-à-vis de l’autre, un sentiment qui ressemble à de l’amour.
Jeu de famille 家族ゲーム (kazoku gêmu)
De Yoshimitsu Morita / Comédie satirique / 1983 / 106’ / Avec Yusaku Matsuda, Juzo Itami, Saori Yuki, Ichirôta Miyakawa, Junichi Tsujita / Production ATG
Dans une famille modèle de la classe moyenne, le fils cadet, rebelle aux études, est pris en main par un tuteur aux méthodes radicales. 1 Ueno, Koshi, Shin dokuritsu eiga no yukue. Eiga wa jikan wo ikani mikata ni suruka. Nihon Eiga, Haga Shoten, Tokyo, 1983.
The Catch 魚影の群れ (gyoei no mure)
De Shinji Somai / Drame rural / 1983 / 135’ / Avec Ken Ogata, Masako Natsume, Yukio Toake / D’après Akira Yoshimura
Un village de pêcheurs de thon, dans la presqu'île de Shimokita : les relations difficiles et mouvementées entre un vieux pêcheur, sa fille, et le petit ami de celle-ci qui veut lui aussi devenir pêcheur.
Journal d’errance d’un joueur de Mah-jong 麻雀放浪記 (mâjan hôrôki)
De Makoto Wada / Comédie picaresque / 1984 / 109’ / Avec Hiroyuki Sanada, Shinobu Otake, Mariko Kaga / D’après Tetsuya Asada
Dans le Tokyo de l’après-guerre, un jeune désoeuvré cherche à se faire un nom dans le milieu interlope du mah-jong.
Rikyu, le maître de thé 利休 (rikyû)
De Hiroshi Teshigahara / Drame historique / 1989 / 135’ / Rentaro Mikuni, Tsutomu Yamazaki, Yoshiko Mita / D’après Yaeko Nogami
Japon 16e siècle. Toyotomi Hideyoshi, qui vient de succéder à Nobunaga Oda, va réaliser son ambition : réunir le pays sous sa loi. Il désigne Sen no Rikyu comme son maître de thé. C’est l’affrontement entre deux destins exceptionnels : l’ostentation de Hideyoshi contre la simplicité absolue de Rikyu.
Violent Cop その男、凶暴につき (sono otoko kyôbô ni tsuki)
De Takeshi Kitano / Policier / 1989 / 103’ / Avec Beat Takeshi, Ryu Haku, Maiko Kawakami, Shiro Sano / Public adulte averti
Un policier solitaire et taciturne use de méthodes expéditives pour faire respecter la loi. Il finit par inquiéter sa hiérarchie. 2 : Paysages du cinéma japonais : Cycle de documentaires
ACTUALITE AUTOUR DU SEISME DU 11 MARS 2011
Au-delà du nuage Yonaoshi 3.11 – 霧の向こう
Production et réalisation Keiko Courdy / 2013 / 101’ / HDCAM
Pendant plus d’un an, la réalisatrice Keiko Courdy est partie à la rencontre des habitants de Fukushima, mais aussi de nombreuses personnalités japonaises engagées dans la société d’aujourd’hui. Les témoignages recueillis montrent, en pleine période de crise, les contradictions et les élans d’une population qui se relève seule d’un traumatisme. Nous avons tous à apprendre de ce qui s’est passé. Beaucoup rêvent d’un « Yonaoshi », un renouvellement du monde, mais est-ce possible ? Peut-on changer nos comportements ?
Contre vents et marées, une autre histoire du tsunami
Réalisation Nicolas Descamps / Production MC4 / 2013 / 52’ / HDCAM
Au nord-est du Japon repose un trésor bien fragile : le berceau des huîtres de la planète. Un sanctuaire gravement touché par le tsunami qui a englouti 600 km de côtes. Sa disparition aurait des conséquences dramatiques pour les ostréiculteurs du monde entier. Voyage au coeur d’un monde où tout est à reconstruire.
Le dernier sourire 最期の笑顔 ~納棺師が描いた東日本大震災~ (saigo no egao nôkanshi wo egaita higashi nihon daishinsai)
Reportage / Production NHK / 2012 / 49’ / HDCAM
Mme Sasahara est fukugen nôkanshi : elle restaure les visages meurtris des défunts pour leur redonner une apparence de sérénité au moment de leur mise en bière.
Un reportage rare, émouvant et d’une grande pudeur sur les souffrances des familles qui ont perdu un être cher pendant la catastrophe.
Touching the Sound : The Improbable Journey of Nobuyuki Tsujii
辻井伸行
Réalisation Peter Rosen / Scénario Sara Lukinson / Avec Nick Asano et Nobuyuki Tsujii / 2014 / 68’ / VOSTA
Documentaire nippo-américain sur Nobuyuki Tsujii, 25 ans, pianiste et compositeur, aveugle de naissance mais surdoué en musique. À l'âge de 2 ans, il joua Jingle Bells sur un piano jouet après que sa mère lui eut fredonné l'air. Il commença des études de piano à 4 ans. En 1998, à 10 ans, il se produisait déjà sur scène avec l'orchestre Century à Osaka. Son premier album « Début » (2007), s’est vendu à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. Figure charismatique et symbole d’espoir, Tsujii organise aujourd’hui de nombreux concerts de charité sur les zones sinistrées du nord-est du Japon. En présence de Nobuyuki Tsujii
SOCIÉTÉ
Fin de vie à la dérive 終の住処はどこに 老人漂流社会 (tsui no sumika wa dokoni rôjin hyôryû shakai)
Reportage de la chaîne nationale NHK / 2013 / 49’ / HDCAM
Aujourd’hui, 400 000 personnes peinent à trouver une maison de retraite publique pour y terminer dignement leurs jours. Le reportage met l'accent sur le risque de voir s'installer dans les décennies à venir une gestion gravement inégalitaire de la question du vieillissement.
Le paradoxe Okinawa
De Isabelle Ros et Patrick Gherdoussi / 2013 / 52’ / / HDCAM
Okinawa est l’archipel des centenaires qui fascine la communauté scientifique depuis 1976. Quel est le secret de leur longévité ? Alors que l’on y enregistre chaque année 300 nouveaux centenaires, on a découvert en 2002 que les générations d’après-guerre sont de plus en plus victimes d’obésité et de maladies cardio vasculaires. Résultat : leur espérance de vie se réduit comme peau de chagrin et, phénomène inquiétant, la pyramide des âges est en train de s’inverser. C’est le paradoxe Okinawa.
INSOLITE
Le village de Shirakawa 世界遺産白川郷~心つないだ大屋根ふき
Production NHK 2001 / 120’ / HDCAM
Shirakawa est célèbre pour ses chaumières aux toitures pentues. Le film suit sur plusieurs jours la rénovation d'un toit de Shirakawa : travail spectaculaire qui mobilise des centaines de personnes dans une ambiance festive contribuant à renforcer les liens sociaux.
Calendrier des projections
Mercredi 9 avril
18h00 Le paradoxe Okinawa
19h30 La rivière de boue
Jeudi 10 avril
19h30 Etre ou ne pas être homme
Vendredi 11 avril
19h30 The Catch
Samedi 12 avril
14h00 La rivière de boue
16h15 Jeu de famille
18h30 Rikyu, le maître de thé
Mercredi 16 avril
15h00 Nobuyuki Tsuji
17h30 Contre vents et marées, une autre histoire du tsunami
19h30 Violent Cop
Jeudi 17 avril
19h30 Je suis toi, tu es moi
Vendredi 18 avril
19h30 En attendant la fête
Samedi 19 avril
14h00 Le village Shirakawa
16h30 Au-delà du nuage Yonaoshi 3.11
19h00 Rikyu, le maître de thé
Mercredi 23 avril
15h00 Contre vents et marées, une autre histoire du tsunami
16h30 Le village Shirakawa
19h30 Journal d’errance d’un joueur de Mah-jong
Jeudi 24 avril
17h00 Je suis toi, tu es moi
19h30 Adieu à la terre natale
Vendredi 25 avril
18h00 Fin de vie à la dérive
19h30 Au revoir la vie facile
Samedi 26 avril
14h00 Le dernier sourire
15h30 Etre ou ne pas être homme
18h00 L’homme qui a volé le soleil
Plus d'informations :
Maison de la culture du Japon à Paris
101 bis, quai Branly
75015 Paris
Tarif : 5€
Renseignements 01 44 37 95 95