Diane de Margerie a vécu son enfance et son adolescence en Chine, mais c’est au Japon en vérité qu’elle n’a cessé de naître. La preuve en est dans ce riche inventaire littéraire et sentimental, dans ce retour sur les êtres et les œuvres qui l’ont souvent nourrie. Ils sont tous au rendez-vous, ces auteurs superbement japonais, à la fois poétiques et cruels – et constamment tourmentés –, qu’ils s’appellent Yasunari Kawabata, Kenzaburô Ôé, Yukio Mishima, Natsume Sôseki ou Junichirô Tanizaki... Et surtout Murasaki Shikibu, cette femme du Xe siècle prodigieusement moderne, l’auteur du plus séduisant des romans dont la lecture pourrait suffire à accompagner une existence entière – vouée au songe...
On ne raconte pas un éventail, on l’ouvre et on ne délecte du contenu de ses feuilles, qu’elles soient nouvelle, fait divers, exercice d’admiration, regards sur le théâtre Nô ou les estampes érotiques... Diane de Margerie partage avec ces écrivains et artistes la certitude qu’il y a toujours un sens caché derrière les apparences, que l’antérieur explique souvent mieux la réalité présente, et que la véritable nécessité de tout créateur est d’aller à l’extrême de soi-même.
Diane de Margerie :
Romancière, critique, traductrice, journaliste, Diane de Margerie a reçu en 2001 le prix Prince Pierre de Monaco pour l’ensemble de son oeuvre. Son essai sur George Sand, Aurore et George, a obtenu le prix Médicis de l’essai en 2004, et en 2007 Noces d’encre, son essai sur la littérature anglo-saxonne, le prix de la critique de l’Académie française.
Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de l'éditeur : www.philippe-rey.fr