Si le terme même « d’estampe japonaise » fut synonyme d’images délicatement érotiques voire crûment pornographiques, on ne peut y réduire l’image féminine telle que dépeinte par les plus grands noms de l’Ukiyo-e (dont Suzuki Harunobu, Hosoda Eiri, Kitagawa Utamaro et Katsuchika Hokusai).
À l'occasion de cette exposition, le spectre des oeuvres présentées ira des courtisanes et de l'évocation du quartier des plaisirs de Edo (Yoshiwara) aux shunga (estampes pornographiques) des 18e et 19e siècles ; des femmes devenues objet d'un désir parfois violent jusqu'à leur intimité retrouvée loin des hommes : se promenant en barque ou sous les arbres en fleur, s'apprêtant au bain ou au sommeil. De rares ensembles seront montrés à cette occasion dont le célèbre triptyque « Les pêcheuses d'abalones » d'Utamaro (vers 1797). Rare exemple de nus féminins dans l’estampe japonaise en dehors du champ de l’estampe érotique, ce triptyque représente des ama – littéralement « femmes de la mer » –, qui depuis des siècles pêchent des abalones sur la côte Pacifique du Japon.
Kitagawa Utamaro (1753-1806) - Les Pêcheuses d’abalones
Infos pratiques :
Musée National des Arts Asiatiques Guimet
6, place d'Iéna
75116 Paris
tél : 01 56 52 53 00
Accès :
Métro : Iéna / Trocadéro / Boissière.
Bus : n° 63, 82, 32, 22, 30
stationnement : Avenue Kléber, avenue George V (place de l'Alma)
Taxis : Avenue d'Iéna devant le musée
Site officiel du musée Guimet : http://www.guimet.fr