Synopsis :
Shoya Ishida est un jeune garçon plutôt casse-cou dont le quotidien est rythmé par l’école et ses amis. Pour combattre l’ennui, il lance des défis toujours plus extravagants à ses camarades. Lorsque Shoko Nishimiya, atteinte de surdité, arrive dans l’établissement en cours d’année et bouleverse le fonctionnement quotidien de leur classe, Shoya y voit le moyen de pimenter un peu plus ses journées. Passant de l’intérêt poli à l’exaspération provoquée par les problèmes de communication, il va entraîner ses camarades à rendre infernale la vie de Shoko : moqueries, brimades, persécutions... tout y passe sous le regard indifférent de l’équipe d’encadrement. Tout bascule lorsque Shoko quitte soudainement l’établissement et que Shoya est convoqué dans le bureau du directeur afin de répondre de ses actes. Considéré comme responsable par ces camarades qui se retournent contre lui, il est isolé et devient à son tour la victime des mêmes tourments. Quelques années plus tard, rongé par les regrets, Shoya se mets à la recherche de Shoko pour lui présenter ses excuses.
À propos de la réalisatrice :
Naoko Yamada débute sa carrière professionnelle en 2004 chez Kyoto Animation, un studio d’animation. Elle devient réalisatrice en 2009 à l’occasion de adaptation en série animée de K-ON!. Elle réalise également en 2013 la série Tamako Market. Naoko Yamada fait partie de cette nouvelle génération de réalisateurs japonais en passe de devenir incontournables au niveau international. Ses travaux ont été plusieurs fois récompensés, parmi lesquels le film K-On! (Prix d’Excellence en animation, Japan Academy Film Prize, 2012), Tamako Love Story (Prix New Face, catégorie animation, Japan Media Arts Festival, 2014). A Silent Voice est le troisième film qu’elle réalise, il a été sélectionné pour le Prix d’Excellence en animation pour la prochaine édition des Japan Academy Film Prize qui se tiendront au mois de mars.
Pour l’adaptation en film de la série A Silent Voice, elle fait montre de brio en s’appropriant l’histoire et en la retravaillant dans son ensemble. Le résultat est un long-métrage plein de grâce et de poésie qui sait traiter avec une franchise très pudique des sujets délicats tels que le harcèlement scolaire ou le handicap. Un grand soin a d’ailleurs été apporté à ce sujet et de nombreuses séquences du film sont centrées sur les mains des personnages afin de respecter l’ensemble des dialogues réalisés en langage des signes. Il est à noter qu’au sein du studio Kyoto Animation, et contrairement aux usages en cours dans l’industrie, l’écrasante majorité du long métrage a été réalisé en interne, d’où une maîtrise totale de l’ensemble des aspects de ce récit. Ce film à la tendresse incomparable ne manque cependant d’interroger les spectateurs sur leurs expériences personnelles.