À l’époque des shoguns Tokugawa installés à Edo, ancien nom de Tokyo, le commerce se faisait par l’intermédiaire des Hollandais et des Chinois depuis leurs comptoirs de Nagasaki. Lors de leur retour en Europe, les responsables du comptoir hollandais rapportaient des collections japonaises, tandis que les Français qui se rendaient en Chine pouvaient y acquérir des objets japonais. Le Japon fermé était moins coupé du monde qu’on ne l’imaginait et connaissait déjà diverses choses de la France, notamment les événements de la Révolution et de l’Empire. Après la signature du traité de commerce et d’amitié entre le Japon et la France en 1858, le commerce s’intensifia. Le Japon participa officiellement pour la première fois à une Exposition universelle, celle de 1867 à Paris, à l’occasion de laquelle le jeune prince Akitake Tokugawa visita la France, à la veille de la chute du régime shogunal et de l’instauration de Meiji qui transforma radicalement le Japon.
L’exposition se propose de montrer des objets –souvent inédits– conservés en France, qui illustrent la connaissance que les Japonais avaient des Français : des médaillons en laque noir et or d’après des gravures transmises par les Hollandais, mais aussi des peintures de Hokusai offertes à la Bibliothèque nationale de France par le fils du capitaine du comptoir de Deshima, Sturler, qui quitta le Japon en 1826. Un large choix en sera présenté pour la première fois à Paris montrant la familiarité de Hokusai avec la perspective occidentale. Des objets japonais, laques, céramiques, maquettes de maisons, qui étaient en vente à Paris dès 1840, seront également présentés, de même que des pièces japonaises collectées par les membres de la mission française lors de la signature du traité de 1844 avec la Chine, et qu’une remarquable vue de Deshima, en laque et nacre, offerte au musée de la Marine par Delprat, le premier Français travaillant pour les Hollandais au Japon entre 1845 et 1849.
La collection du baron de Chassiron, membre de l’ambassade française au Japon de 1858, les photographies faites à Paris des membres des ambassades japonaises de 1862 et 1864, des porcelaines, des albums d’estampes, des livres illustrés présentés à l’Exposition universelle de 1867 montreront comment, en peu d’années, s’installe un réel engouement pour l’art japonais qui prend bientôt le nom de japonisme.
INFORMATIONS PRATIQUES :
À l’aube du japonisme -Premiers contacts entre la France et le Japon au XIXe siècle
Du 21 novembre 2017 au 20 janvier 2018
Maison de la culture du Japon à Paris
101 bis, quai Branly 75015 Paris
Métro Bir-Hakeim RER Champ de Mars
Tél. 01 44 37 95 00/01
www.mcjp.fr
Horaires: du mardi au samedi de 12h à 20h
Fermé les jours fériés
Fermeture annuelle : du 23 décembre 2017 au 3 janvier 2018
Entrée libre
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